Rolling Stones – Palais Nikaia Nice 08/08/2006
Un bon concert à Nice, c’est rare. Un concert des Stones à Nice, c’est historique ! D’ailleurs, Mick a rappelé (en Français dans le texte) qu’ils ne s’étaient pas produits à Nice depuis 1982. En ce qui nous concerne, notre dernier concert remonte à 1990 pour la tournée Urban Jungle au Parc des Princes.
Bref, le jour de la mise en vente des places, j’étais devant mon PC à 09h00 tapantes pour être sûre de ne pas rater le coche du Bigger Bang world tour. Nous avions opté à l’origine pour des pelouses or mais 3 jours avant le show, rebondissement de dernière minute. En lisant une chronique sur le concert du 28/07 au Stade de France, je découvre que l’on peut assister au concert depuis la structure métallique qui encadre la scène. Coup de fil à une pote pour revendre mes pelouses et c’est parti pour le « on stage experience »….
Départ de la maison vers 16h00. On a rendez-vous à 17h00 à l’entrée « loges » pour retirer nos billets. Contrairement à ce que l’on craignait, aucun bouchon, tout se passe à merveille. On trouve un parking sans problème à environ 1 km du palais. On arrive sur place vers 16h30.
Passage devant le stand de merchandising : monde fou et paiement cash uniquement. Comme on n’avait pas 100 euros cash dans les poches, on achètera nos T-shirts et notre programme sur le site web… On passe notre chemin et on se dirige vers le point de rendez vous. Une dizaine de personnes sont déjà là. Ambiance sympa et bon enfant de quadras fanatiques…On attend bien sagement que le guichet ouvre. Les gens arrivent petit à petit. Au final, on sera environ 200. A 17h30, toujours rien. On nous laisse poireauter sans explication. Vers 18h00, on nous explique qu’il faut prendre son mal en patience car un problème informatique empêche l’émission des billets. Ca râle, ça peste, ça pousse, le ton monte. Même Roman Polanski, Mathilde Seigner et les enfants se font bousculer …Du jamais vu !!! Blague à part, l’organisation est en dessous de tout, le service d’ordre inexistant. C’est la honte pour un évènement de cette envergure. On finit tout de même par obtenir nos précieux sésames vers 19h45. Nous nous dirigeons alors vers notre « salle d’attente » pour prendre un verre (payant…) avant d’aller voir la première partie.
Après une fouille plus que sommaire (j’aurais pu venir sans problème avec un bazooka !), on nous fixe nos bracelets au poignet et on nous explique les consignes de sécurité dans les loges. Vers 20h00, on nous conduit sous escorte devant la scène pour assister à la prestation de Kasabian. Pour accéder à l’avant scène, nous passons par les coulisses du show. Rien que pour voir ça, ça valait le coup de prendre des « on stage ». L’arrière de la scène est une véritable ville qui grouille de monde. Des camions partout, des techniciens qui courent dans tous les sens, des montagnes de caisses de matériel, des kilomètres de fils. On est au cœur de l’envers du décor. C’est fascinant et très impressionnant. Devant nous se dresse l’immense structure métallique de la scène (35 mètres de haut, 70 mètres de large). Un grand moment !
La première partie est sympa, et je trouve qu’ils s’en sortent plutôt bien compte tenu de la pression qui leur pèse sur les épaules. Leur set dans l’ensemble a été assez bien accueilli par le public. A la fin de la prestation, on nous reconduit, toujours sous haute surveillance, à notre salle d’attente. La pression monte. Il est 22h05 quand on nous fait mettre en rang pour nous conduire aux tribunes. Un membre de la sécurité nous est dédié. Pendant le show, nous n’aurons pas le droit de nous déplacer sans escorte, pas même pour aller aux toilettes …
Nous sommes en tribune haute gauche, juste au dessus de la section cuivres. L’impression que l’on a en découvrant le stade vu d’en haut est indescriptible et restera gravée dans ma mémoire. C’est une véritable marée humaine qui s’étale à nos pieds. Je n’arrive pas à imaginer ce que l’on ressent quand on est une rock star et qu’on entre en scène devant 50000 personnes.
Il est environ 22h15 quand tout s’éteint et que le riff de Jumping Jack flash retentit à grand renfort d’effets pyrotechniques. Le stade est en transe. Keith arrive le premier, suivi de Mick dans sa redingote noire à paillettes. Il est en pleine forme, pas une once de graisse, la grande classe ! Que dire de Keith ? C’est Keith, égal à lui-même, look déglingué, riff bien gras et clope au bec. Charlie est impérial et droit comme un i derrière sa batterie. Je vois un peu moins bien Ron qui se trouve du côté droit de la scène.
La voix de Mick est un peu nasillarde et le son n’est pas top. Ca s’arrangera un peu par la suite. D’où on est, on en prend plein les mirettes. La Croix Rouge a fort à faire, les nanas tombent comme des mouches !
Second titre du show : it’s only rock and roll. Là encore, gros moment de délire.
La suite de la set list :
Oh no, not you again
Let’s spend teh night together
As tears go by
Streets of love
Midnight rambler : certainement le plus grand moment du show.
Tumbling dice
Night time is the right time : la voix de la choriste Lisa Fischer est à tomber raide.
Vient ensuite la traditionnelle intervention du Keith chanteur : Slipping away et Before they make me run.
A ce moment, la plate forme sur laquelle se trouvent Charlie et sa batterie se met à avancer.
D’où nous sommes nous voyons toute la machinerie mise en œuvre pour que la scène se déplace sur ses rails. C’est incroyable.
Le stade est en feu ! Et voilà tout ce petit monde qui s’en va, sur sa mini scène mobile, jouer 4 morceaux à l’autre bout du stade :
Miss you
Rough justice
Start me up
Au son de Honky Tonk woman (mon morceau favori), la plateforme revient doucement à son emplacement d’origine pour la fin du show. Entretemps, une immense langue gonflable s’est dressée au milieu de la scène, au pied de l’écran géant central.
On nous assène ensuite un excellent Sympathy for the devil (avec jets de flammes juste au dessus de nos têtes…). Puis, pour clôturer la soirée :
Paint it black
Brown sugar (là encore, jets de flammes de tous les côtés)
Can’t always get what you want
Et en final....Satisfaction
Tout le monde salue la foule en extase. Nous voyons arriver les voitures de ces messieurs backstage. Tout le monde s’engouffre. Ils sont partis juste avant le feu d’artifice qui pète juste au dessus de nous.
Il est environ 0h30 quand nous quittons les lieux. A la sortie, on nous remet en cadeau un t-shirt et un programme à chacun. Délicate attention.
Il faut maintenant redescendre sur terre, retrouver la voiture et essayer de se sortir assez vite du méga merdier de circulation autour du stade. On a quand même un avion à prendre à 06h00 pour partir voir Whitesnake à Birmingham…..On sortira du parking à environ 1h45 la tête pleine de bons souvenirs et de bons moments. Les Stones, c’est pro, efficace et bien rôdé. Peut être même un peu trop parfois, ce qui ne laisse pas trop de place à l’effet de surprise. Nous avons assisté à un excellent concert avec de grands moments et d’autres plus banals mais dans des conditions exceptionnelles. A quand le DVD ?
En bonus, quelques photos. La vidéo suivra. Il faut que je l'encode. Les photos ne sont pas toutes bonnes car on n'avait pas tellement le droit d'en faire....
Steph, tes commentaires ???